Présentation des cookies salés en vente – Paris 14 – rue didot
Aujourd’hui c’est soirée « J’épate mes amis », c’est pourquoi Elle, parisienne active, vivant à 200%, décide qu’un petit détour par sa boutique de cookies préférée ajouterait THE touche « les plaisirs du palais » à l’apéritif auquel elle travaille depuis avant hier. Mais vite fait alors, il est tout de même 18h00 ! Oui, Elle est sortie tôt du travail mais c’est parce qu’ Elle a travaillé efficacement, donc Elle est fière car son organisation au millimètre près semble être au top du rodage !
19h00 : après une séance de choix éprouvante, c’est tout excitée par les appétissants trésors dénichés, qu’ Elle remonte dans son véhicule, bardée d’un peu plus d’une trentaine de mini cookies salés et de quelques beaux cookies au chocolat blanc format XXL (Elle possède une paire d’enfants, amateurs confirmés d’une majeure partie des cookies sucrés fabriqués au 88 rue Didot, Paris 14ème.)
19h15 : Porte de Bercy – 1h15. Autant dire que cet écran d’information sur le périphérique, tout le monde l’aime surtout le vendredi soir en amont de la dite soirée « J’épate mes amis ». Bien…bon…claquements agacés d’ongles vernis de rouge sur le volant, en patientant dans la bretelle d’insertion du périphérique sud.
19h30 : les cookies salés aux oignons confits dégagent un doux parfum d’apéritif savamment harmonisé. « Bah, l’Homme n’étant pas très fan des oignons confits, il ne m’en voudra pas si j’en goûte un ». Sensation de bien être immédiate faisant cesser à l’instant l’attaque ongulée dirigée contre le volant.
19h35 : le véhicule n’a pas bougé, et le manque commence à se faire sentir. L’escarpin noir claque au rythme du Boléro de Ravel sur la pédale de frein, l’œil vif guette le moindre mouvement des carrosseries alentours, et le chignon commence à ressembler à un hérisson. Un autre petit cookie ou deux, ça ne modifiera pas le cours de sa vie mais contribuera grandement à la survie d’ Elle.
20h00 : deux mètres et cinq autres petits fours plus loin, la Porte de Bercy la narguant à maintenant une heure trente (est-ce que tous ces propriétaires de voitures sont passés eux aussi par la Fabrique de cookies ?), Elle est curieusement très détendue, la béatitude se lisant sur son visage, alors que sa main plonge une nouvelle fois dans la boîte de cookies.
20h05 : ça bouge, ça bouge, ça bouuuuuugggeeeee ! Waouw, Elle vient de rouler sur 200 mètres pour atteindre la Porte d’Orléans. Et parce qu’il faut fêter chaque petit ou grand bonheur que la vie nous offre, Elle décide de goûter les cookies salés comté-herbes de Provence. Après tout, maintenant que les cookies aux oignons confits ne sont plus, Elle peut bien tester une autre saveur.
20h15 : Elle met en place une stratégie. Afin de brouiller les pistes, Elle va piocher un cookie de chaque parfum, ainsi, les disparitions seront plus diffuses. Allez, un cookie tomates séchées et un cookie au comté pour oublier la formidable queue de poisson de Monsieur Pressé&Malpolienplus, qui lui a flanqué la trouille de sa vie.
20h30 : Elle relativise. Les invités sont probablement déjà arrivés et L’Homme les a collés sur le canapé un verre à la main en essayant d’appeler frénétiquement Elle toutes les minutes reçus avec sourire et savoir faire. Ah oui, au fait, Elle a la fâcheuse habitude de laisser son portable se décharger, une revendication à la liberté dit-Elle.
20h40 : les cookies au chocolat blanc appellent Elle dangereusement, mais Elle aime ses enfants, Elle ne souhaiterait pour rien au monde les priver de leur petit plaisir culinaire. C’est pourquoi Elle décide de n’en prendre qu’une moitié… ils se partageront l’autre !
21h15 : Elle se gare et entreprend un rapide compte rendu de la situation. Sur trente cookies salés, il en reste 17 !!!??? Donc Elle, pour que chaque adulte ait quatre cookies, en mange un, le dernier cookie au chorizo. Elle est dans un état de zénitude qu’elle ne se pensait pas capable d’atteindre. Elle se dit que Les Cookies de Monttessuy devraient probablement passer « Créations d’utilité publique ». Elle se demande si son patron serait sensible à la magie de ces Cookies artisanaux, et c’est en rêvant à une réunion du lundi matin où les collaborateurs s’aiment et se congratulent en dégustant des Cookies, qu’Elle rejoint sa famille et ses amis, sans même penser que l‘on pourrait lui en vouloir pour son retard : Elle ramène des cookies non ?
Note de l’auteur : heureusement qu’Elle n’était pas chargée d’acheter le Champagne !
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