Je vous ai parlé une fois de réactivité, d’adaptation…
La première fois que j’ai fait quelques cookies moelleux chez moi (enfin pas mal quand même 🙂 ), c’était pour un marché de Noël. Je n’y connaissais rien. Jamais vendu. Jamais présenté de produits. Pas la moindre fibre commerciale.
Je suis arrivée, une nappe, quelques décorations, j’avais pré-emballé mes cookies… et les gens passaient. Et passaient encore. Pas une foule conséquente, mais toujours quelqu’un. La dame à côté de moi avec ses tricots maison, une autre avec des bracelets, assise derrière son stand…
C’est décidé, je ne m’assiérai pas ! ça ne fait pas du tout vendeur !
Technique debout, ok, mais le client n’achète pas. Et c’est là que le sens « débrouillardise », réactivité et adaptabilité interviennent.
Tu sors tes tripes, tu réagis, tu sais que si tu ne fais pas quelque chose maintenant, tu perds ta marchandise, tes frais d’inscription et ta journée.
Bonjour monsieur, lui dis-je en le fixant droit dans les yeux, j’ai décidé que vous seriez mon 1er client !
Effet de surprise ? Air convaincant ? Avoir l’air plus persuadé que lui qu’il va acheter ? Et là…
« Très bien, alors qu’est ce que vous avez ? »
C’était ma 1ère vente sur un marché. Depuis, des techniques, j’en ai apprises. J’ai observé. Ecouté. Essayé.
Vous vous souvenez, quand j’étais en formation spécialisée avec Tim Briggs ? Vous savez le pari de 500 cookies dans la journée… Autre forme d’action-réaction…
L’idée était tout simplement parfaite pour apprendre la technique de réalisation à moyenne échelle de cookies, mais voilà… au fur et à mesure que l’on fabriquait la question m’a envahit « Que vais-je faire de 500 biscuits ??? »
Vous ne savez pas ? J’y suis allée au culot. Je n’avais jamais fait les marchés. J’ai appelé la mairie. On m’a dit de me renseigner auprès du placier à 7h s’il y avait de la place. J’y étais. Un peu intimidée par ce monde inconnu de camelot et d’abonnés qui se connaissaient tous entre eux, on m’a attribué une place.
Là encore je remercie l’entraide. Une boulangère qui fait maintenant partie de mes amies, un marchand d’œuf, d’huitres, de fruits et légumes. Ils m’ont accueillie dans leur famille. Un peu sauvage au début, mais très vite, les conseils et l’humour sont arrivés. Règles à respecter, hygiène, nettoyage, ne jamais changer de places… Je suis restée auprès d’eux une année avant de partir à la recherche d’une boutique. Une année que je n’oublierai jamais. Riche d’enseignement.
L’entrepreneur a besoin d’action pour survivre. Une idée n’est rien sans une action derrière. Ne jamais attendre que les choses arrivent. Les provoquer. Réagir vite. Observer les retombées. Corriger. (conseil de lecture : Just Start, A.Schlesinger)
Nadege Vialle -
Waou magnifique article. Tu racontes toujours aussi bien tes expériences 😉
stéphanie -
Je partage à 150% ton avis sur l’action et la réaction.
Pour moi donner un sens à mon activité signifie me sentir utile.
Alors je me suis posé cette question : pourquoi garder pour moi mes valeurs, mes compétences, mes idées créatives et novatrices et ne pas les partager ?
Action : proposer ma candidature sur une liste électorale.
Réaction : être élue et trouver mon 1er client grâce à ce formidable outil de communication.
Moralité : ne pas s’endormir sur ses lauriers, déployer ses antennes, surfer sur la vague du changement, rester naturel(le) et authentique. Bref, être soi.
Et ça marche !!!
cookies-monttessuy -
Tout a fait d’accord Stéphanie, l’expression “ne pas s’endormir sur ses lauriers” retrouve tout son sens, en on avance beaucoup plus vite en apprenant qui nous sommes et ce qu’il nous faut !
Merci pour ton témoignage,
Aurélie
morgane -
Aurélie, c’est dingue mais c’est EXACTEMENT ce qu’il me fallait lire ce soir… Bloquée sur mon blog, des projets en attente, je ne savais pas par quoi commencer. Allez je me challenge : petit pas par petit pas pour finir par réaliser le marathon. Merci 🙂
cookies-monttessuy -
Avec plaisir Morgane si je peux t’aider 🙂
Tu n’as plus qu’à attaquer agir, observer et réagir !
Belle journée !