Notre actu

Elle et l’avion, c’est un peu comme le chat et la souris, Bart et Lisa Simpson, le sèche-cheveux et la baignoire pleine d’eau…bref, pas vraiment compatibles.

Elle se tortille sur le siège du taxi la menant à l’aéroport. Pour se détendre, Elle a prévu une paire de cookies Carambar “déstresseurs de neurones“, au cas où l’approche de l’aéroport déclencherait un élan de panique.

Elle parcourt une fois encore son journal de bord où elle consigne tous les incidents d’avion depuis 10 ans. De la simple coupe de Champagne renversée en classe affaire, aux avions de chasse disparus dans le triangle des Bermudes, tout y est minutieusement relaté. Même la fois où Elle a du céder l’intégralité de son stock de cookies Chocolat Lait au caramel “inhibiteurs d’hormones pré adolescentes” à la fille de Madonna, qui n’en pouvait plus des caprices de son héritière.

Elle, aux yeux des contrôleurs de passeports, des douaniers, de la police de frontières, de l’hôtesse au sol et même des détecteurs de métaux présente le comportement de coupable idéale :

– regard inquiet changeant de direction sans répit

– mains tremblant autant qu’après avoir échappé de peu à un Yéti

– genoux se dérobant tellement qu’Elle doit se tenir au comptoir du guichet, et non Madame l’hôtesse, je n’ai pas (encore) bu mais j’aurais bien du !

– gouttes perlant sur son front et menaçant de grimer version panda, un maquillage jusqu’alors parfait.

Elle est encore en pleine plaidoirie pour justifier de ses meilleurs intentions envers l’ensemble des pays en paix et de sa parfaite température corporelle à 37°C  -malgré son air fébrile de porteuse de virus tropical – lorsque le dernier appel pour l’embarquement retentit. Et ce n’est qu’après s’être délestée de la moitié de son stock de cookies 3 noix caramélisées “corrupteurs de personnel dédié à la sécurité”, qu’Elle et l’Homme peuvent enfin monter dans l’avion.

Il s’agit maintenant pour l’Homme de gérer l’état névrotique dans lequel entre sa femme dès lors qu’elle pose le pied sur la passerelle d’embarquement d’un avion.

Mini- caprice pour la place vers le hublot, vérification par Elle herself de la présence et  du bon fonctionnement des masques à oxygène, inquisition sur la solidité et l’inclinaison du train d’atterrissage : l’hôtesse passe en quelques minutes du simple haussement de sourcils à une crispation faciale indiquant un certain niveau d’agacement. Sentant que l’hôtesse risque de ne plus coopérer très longtemps, Elle lui fourre un cookie Carambar “désamorceur d’animosité” dans le bec, lui demandant confirmation sur la présence des meilleurs pilotes de la compagnie sur SON vol.

Sur ce, l’avion entame son décollage, et c’est un bras à la limite du dépeçage qu’Elle restitue à son propriétaire, l’Homme. Oui, Elle ne peut s’empêcher de s’accrocher à ce qui est à la portée de ses ongles impeccablement manucurés : accoudoir, humain, chien, sac Vuitton…

Les heures de vol s’égrainent et alors que l’Homme profite des plateaux repas, des films, des sourires de l’hôtesse et d’un bandeau magique sur les yeux qui l’emporte aux pays des rêves, Elle se livre à un tout autre manège :

– amarrage de l’aile gauche à la carlingue : check

– stabilité de la couche nuageuse sous leurs pieds : check

– observation des mimiques du beau steward trahissant une éventuelle inquiétude : check

Elle en serait presque agaçante…Ce serait le pompon ça : avoir besoin de se shooter aux cookies à cause de Elle, la prêtresse du self cookie contrôle ! D’ailleurs, Elle pratique intensément l’Hyperventilation le nez dans un sachet de cookies “bloqueurs de crise d’asthme en perspective“, histoire de humer une odeur rassurante et apaisante.

Et puis tout va très vite : à peine une zone de turbulences annoncée, la première secousse fait voler les cookies “stabilisateurs d’émotions fortes” à travers le couloir de l’avion. Alors que Elle a soudainement décroché sa ceinture pour voler au secours de ses précieux, un magistral trou d’air la propulse tête la première dans les coffres à bagages. Cris de Elle qui s’est fait mal, cris de l’Homme réveillé un peu brusquement et hop, la panique gagne rapidement l’ensemble des passagers.

Avec Elle à la tête de la révolution,  l’avion ressemble très rapidement à un zoo livré à lui-même. Heureusement, l’Homme remis de ses émotions prend la sage décision de distribuer un cookie 3 noix caramélisées “calmeur immédiat de coup d’état” à chacun des passagers. Elle n’apprécie pas, mais alors pas du tout cet élan de générosité, et il ne faut pas moins d’un ancien membre du GIGN, désireux de profiter de sa toute fraîche retraite, pour maîtriser la forcenée !

Le traditionnel accueil polynésien – collier de fleurs de Tiaré fraîches- est de rigueur. Elle a droit aussi à une paire menottes (non pas fleuries les menottes) et une escorte digne d’une star par deux gaillards polynésiens, jusqu’au poste de police.

Elle, se sentant très exotique, son collier odorant au cou, se demande d’ailleurs si un cookie vanille fleur de tiaré pourrait être envisagé à la Fabrique de cookies à Paris…Elle se promet d’en parler à ses futurs amis policiers, qui, Elle en est certaine, ne manqueront pas de la conseiller une fois la glace brisée à coups de cookies Carambar, “accélérateurs de fin de garde à vue“.

Aloha

Partagez